Néotitulaires : le Sgen-CFDT de Franche-Comté alerte le Recteur sur le problème des payes incomplètes

Le Conseil syndical du Sgen-CFDT de Franche-Comté, réuni le lundi 4 octobre, a envoyé ce courrier au Recteur pour l'alerter sur le montant des payes des néo-titulaires notamment.

Monsieur le Recteur,

Interpelés par plusieurs néo-titulaires suite au versement de leur paye de septembre, nous nous permettons d’attirer votre attention sur leur situation particulièrement scandaleuse. Ils ont découvert que leur paye est très inférieure à celle à laquelle ils s’attendaient, et inférieure souvent à celle qu’ils touchaient en tant que stagiaire.

Notre organisation syndicale attache une grande importance aux débuts de carrière. Voici une liste non exhaustive des dysfonctionnements que nous avons repérés :

  • non prise en compte de la titularisation (les fiches de paye indiquent « stagiaires »)
  • non prise en compte de l’échelon 2
  • et donc non prise en compte de toutes les primes qui en découlent.

Notre question est simple : quand les collègues seront-ils payés complètement ? Plus largement, est-il possible de mettre fin à cette malédiction des retards de paiements pour tous les personnels ?

Ces situations sont d’autant moins acceptables, que nous parlons ici de salaires dramatiquement bas, à un moment où nos collègues néo-titulaires s’installent et ont compté sur un salaire complet pour leurs déménagements par exemple. Quelle image est-on en train de renvoyer à nos jeunes (ou moins jeunes) collègues ? Celle d’une académie qui ne sait pas payer ceux qui entrent dans le métier ? Celle d’un ministère qui ne prend pas en compte le passage, pourtant automatique et prévu de longue date, à l’échelon 2 ? Ces retards participent à la dégradation des conditions de vie des collègues et des relations entre les personnels et leur administration.

De notre côté, nous ne sommes malheureusement pas surpris. Nous savons les difficultés posées par les payes des premiers mois de l’année scolaire, le temps nécessaire à la réalisation des passages
d’échelon, celui pour que les diverses primes auxquelles les collègues ont droit soient versées. Plus largement, nous connaissons bien les difficultés des services administratifs et les lourdeurs des
logiciels de paye utilisés. Pour autant, nous ne pouvons pas nous y résoudre.

Nous expliquons ces problèmes aux collègues, mais il nous semble vraiment nécessaire que l’institution communique clairement en amont sur ce sujet aux intéressés.

Dans un moment où on ne cesse de parler des difficultés de recruter, où les collègues nous sollicitent sur les ruptures conventionnelles, et où des classes ne trouvent pas d’enseignants en face d’eux, payer à chacun ce à quoi il a droit, au moment où il en a droit, serait un signe de bonne gestion, de respect des collègues, et donc participerait à l’attractivité du métier.

Nous sommes évidemment disponibles pour aborder ces sujets avec vous et participer à des réflexions qui permettraient, enfin, de rendre plus sereine l’entrée dans le métier des collègues qui chaque année nous rejoignent. Nous souhaiterions aussi aborder plus généralement les préoccupations suivantes : l’organisation du télétravail, les ruptures conventionnelles et l’évaluation des EPLE. Nous vous adressons nos salutations les plus respectueuses.