STOP aux décharges de direction comme variable pour pallier aux problèmes de remplaçants

Comme prévu, le contexte sanitaire provoque de fortes tensions dans les écoles en terme de remplacement.

Si nous savions dès l’établissement de la carte scolaire que nous serions à flux tendu en terme de remplaçants sur le département, le contexte actuel le rend encore plus difficile, et va s’accentuer encore.

Des collègues absents, malades, ou cas contacts, qui ne manquent pas de bonne volonté mais qui sont victimes de cette pandémie sont trop peu souvent remplacés par manque de remplaçants.

Le Sgen-CFDT de Franche-Comté dénonce l’accueil des élèves dans des classes de 40 enfants qui engendre un brassage censé proscrit au vu du nouveau protocole sanitaire.

Il faut réfléchir à d’autres solutions que leur accueil dans les autres classes (contacter les mairies pour leur proposer un partenariat pour la mise en place d’un service minimum si possible, autoriser les renvois des élèves à la maison en dernier recours…)

Si nous dénonçons cette situation inacceptable, il n’en est pas moins acceptable que la variable d’ajustement des remplacements soit la seule journée mensuelle de décharge tant attendue par les collègues directeurs de moins de 4 classes.

En effet, le Sgen-CFDT dit STOP de déshabiller Jean pour habiller Jacques ! Il y a d’autres solutions, il faut recruter des personnels, rouvrir la liste complémentaire !

Dans ces temps de gestion de crise où les directeurs sont débordés de travail, noyés sous la pression et au bord du burn-out, pourquoi leur journée de décharge serait moins importante qu’un remplacement ?

Ils ont besoin de temps pour effectuer le travail de direction en lien avec la situation (Mise en place, rédaction et communication de protocoles, réponses aux sollicitations des parents en colère ou inquiets, co-travail avec les municipalités, révision et mise à jour des PPMS, réponse aux enquêtes, gestion des cas COVID identifiés, mise à disposition des outils nécessaires à l’ensemble de l’équipe, établissement d’attestations, …)

Le sentiment de « zéro considération » s’intensifie et les directeurs ont besoin d’actes de reconnaissance.

Avant que nos directeurs ne jettent l’éponge, le Sgen-CFDT interpelle l’Inspecteur d’académie du Doubs dont vous trouverez le courrier ici.