Protéger les personnels de vie scolaire

Parce qu'ils sont proches physiquement des élèves quand ils assurent leurs missions de surveillance à la restauration scolaire, les AED, AESH et CPE doivent être protégés avec des équipements adéquats.

Des moments « à risque »

Le nouveau protocole sanitaire demande aux établissements scolaires de renforcer les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières en général. Cela s’est traduit, dans la mesure du possible, pour les lycées par un allègement des effectifs et pour les collèges par la sédentarisation des classes.

Ces mesures ont pu parfois améliorer la densité de circulation dans les couloirs ou le nombre d’élèves à la restauration scolaire. Mais parfois non. Si croiser un élève COVID présente un risque limité lorsque tout le monde est masqué, le danger est beaucoup plus grand lorsque les élèves ne le sont pas.

Surveiller la restauration scolaire, en tant de COVID, présente un certain nombre de risques :

  • c’est un lieu clos, souvent difficile à aérer, où la propagation du virus est facilitée
  • les élèves sont démasqués le temps du repas, et souvent parlent entre eux : 2 facteurs aggravant la diffusion du virus, même si la distanciation est respectée
  • un personnel est souvent chargé de vérifier le changement effectif de masque et est ainsi exposé aux élèves démasqués

Il faut donc protéger au mieux les personnels qui sont en charge de la surveillance dans les cantines, et plus particulièrement les AED, AESH et CPE.

Nous demandons que des masques « FFP2 », ou à minima de type « chirurgical » soient distribués spécifiquement pour ces moments qui présentent un risque avéré de contamination.

Comment agir ?

La première démarche : demandez formellement au chef d’établissement de fournir des masques protecteurs aux équipes de vie scolaire, en expliquant les arguments ci-dessus. Parfois, un reliquat de stock de masques chirurgicaux (destiné aux personnels vulnérables) existe dans l’établissement et peut couvrir l’urgence.

Pour obliger la hiérarchie à s’emparer du problème, vous pouvez inscrire cette demande au Registre de Santé et Sécurité au Travail (RSST). Télécharger un exemple de fiche RSST (fiche_observation_recto_verso_registre_sst) à compléter, modifier en fonction de la situation de votre établissement. Donnez cette fiche à votre Assistant de prévention (c’est souvent le gestionnaire), pour qu’il l’ajoute au registre. Si vous doutez de la réactivité de votre hiérarchie, cette fiche peut être envoyée aussi au CHSCTD ou au CHSCTA.

Le Sgen-CFDT intervient directement dans les instances et auprès du recteur pour que cette demande de protection aboutisse.