Boycott du CTA du 3 décembre

La mise en place de la réforme lycée se fait au détriment de l’intérêt des élèves : de nombreux
enseignements de spécialité, coeur de la formation dès la classe de première, ne seront pas proposés
partout, les contraignant soit à renoncer à leurs projets, soit à changer d’établissement – s’il y a des
places vacantes ailleurs ! La disparition quasi totale de certaines options (EPS, latin, grec) est
également programmée. Ces suppressions cachées sous le mot de « mutualisation » entraîneront une
concurrence entre établissements d’une même ville ou d’un même bassin, et entre élèves candidats à
des options rares aux places limitées. Le clivage ainsi accentué entre les petits établissements
ruraux à l’offre d’enseignement appauvrie et les grands établissements urbains renforcera encore le
déterminisme social et les inégalités qui menacent notre pacte républicain.

Par ailleurs, l’absence de la voie technologique dans les documents de travail est inacceptable. Le
rectorat a déjà annoncé qu’il travaillerait sur une base de divisions de STMG et STI à 35 élèves, ce
qui constituerait une dégradation insupportable pour les enseignants comme pour les élèves, dont
beaucoup sont en difficultés. Comment ne pas voir dans cette absence la suppression programmée
de spécialités dans ces séries ?

Les dégâts de cette réforme, dont de nombreux aspects restent encore dans l’ombre, sont d’ores et
déjà considérables et la stratégie du rectorat consistant à mettre les personnels et leurs élus devant le
fait accompli ne peut qu’aggraver une situation déjà tendue. Les personnels et leurs élus souhaitent
être associés à une réforme qui ferait consensus et non récipiendaires d’injonctions dont l’objectif est
de faire des économies budgétaires.