En juin 2017, Dominique Bruneau, secrétaire fédéral, a organisé à la maison des syndicats à Besançon une formation pour discuter avec les enseignants et directeurs de la mise en place d’un établissement du premier degré et des conséquences que ces changements pourraient avoir sur la vie quotidienne de l’école. Cette journée a fait naître des échanges nombreux et constructifs autour du travail des collègues dans les écoles. Construire un projet ensemble le plus près possible des attentes : une ambition du Sgen-CFDT !
Pour engendrer une simplification des tâches avec des décisions de proximité
– à l’IEN de pleinement remplir ses rôles : de pilote de bassin et d’expert pédagogique auprès des équipes ;
– une plus grande autonomie dans la prise de décisions, au plus près des besoins ;
– de réagir le plus rapidement possible aux besoins de remplacement ;
– de donner des réponses immédiates ;
– une autonomie et une responsabilité budgétaire des établissements ;
– à un établissement, une équipe pédagogique et éducative de faire des choix, de les assumer et de les justifier à posteriori ;
– d’instituer une relation d’égal à égal entre les différents partenaires que sont le collège, la collectivité locale et l’établissement du premier degré ;
– une élaboration collective du projet éducatif de territoire en cohérence avec le projet d’école.
Pour une plus grande autonomie des équipes
Pour le Sgen-CFDT, l’établissement du premier degré peut être une réponse aux difficultés rencontrées par ces collègues. Il permet en effet de :
– simplifier la gestion en rapprochant les décisionnaires du lieu de décision ;
– gagner en efficacité administrative ;
– s’assurer que la formation continue réponde aux besoins de l’équipe pédagogique ;
– prendre plus rapidement des décisions ;
– mettre en œuvre une gestion des ressources humaines au plus près des collègues, avec un interlocuteur identifié et accessible ;
– laisser la possibilité aux équipes pédagogiques d’oser expérimenter ;
– mettre en œuvre l’inclusion de la décision prise, grâce à des moyens humains délégués à l’école.
Une équipe pédagogique doit pouvoir faire ses choix dans le cadre d’une autonomie définie nationalement. S’il est primordial de rendre compte, cette autonomie doit pouvoir s’exercer dans une confiance à priori.
Pour permettre aux enseignants d’être acteurs au niveau local
– que les enseignants, cadres A de la fonction publique, puissent gérer leur temps de travail comme bon leur semble, notamment à l’occasion de la pré-rentrée ;
– que les enseignants soient en mesure d’innover, d’expérimenter des pratiques pédagogiques en le décidant collectivement, sans systématiquement avoir l’aval de leur hiérarchie ;
– que les projets soient décidés au sein du conseil d’enseignement et d’éducation, notamment en ce qui concerne le temps d’utilisation de l’APC par les enseignants, qu’ils en soient responsables avec un contrôle à posteriori ;
– que les objectifs de l’école soient formalisés dans un projet d’école, en lien avec le PEdT, voté pour une durée de trois années avec la possibilité d’avenants en fonction des variations possibles du contexte ;
– que le directeur-trice soit pleinement responsable des locaux tout le temps où l’équipe pédagogique souhaite l’utiliser ;
– que le directeur-trice soit un interlocuteur à part entière et qu’il rendre compte au nom de l’équipe pédagogique de son action à posteriori et non à priori ;
– que l’école dispose d’un interlocuteur à égale échelle hiérarchique avec le principal du collège pour mettre en place les animations, les conseils en fonction des besoins du territoire ;
– que la responsabilité de ce projet d’école soit portée au sein de l’école par l’ensemble de l’équipe pédagogique :
– qu’une personne responsable soit chargée de la mise en œuvre du projet et d’en rendre compte auprès des instances internes à l’établissement ;
– que les enseignants puissent bénéficier de la gestion pleine de leur temps de réunion et puissent ainsi rencontrer les animateurs pour construire des projets cohérents dans l’intérêt des enfants.