Le Sgen-CFDT et la FSU refusent de siéger au CTA

Pour alerter sur le contenu des réformes envisagées et la façon dont les représentants des personnels sont consultés, les 2 organisations ont refusé de siéger au CTA du 11 mars et ont lu la déclaration suivante pour expliquer leur position.

Monsieur le Recteur,

Pour nos organisation syndicales, FSU et SGEN-CFDT, les conditions de tenue du Comité Technique Académique de Besançon prévu ce jour ne sont pas acceptables.

Dans le second degré, le projet de dotation et de répartition des moyens que vous soumettez à notre avis propose la suppression de 2 postes de direction, 22 postes d’enseignants et 26 postes administratifs alors que le ministère en prévoit 12 ? Comment pouvez-vous justifier la suppression de 50 postes alors qu’il faudra accueillir, à titre d’exemple 48 élèves en plus à la rentrée dans les collèges de notre académie ?

Par ailleurs, le projet de loi dit « Pour une école de la confiance » et la réforme envisagée de la fonction publique nous semblent en contradiction avec les principes pourtant affichés avec insistance.

L’égalité d’accès aux services publics entre les citoyens sera-t-elle renforcée si deux types d’école coexistent ? Nous craignons que les écoles internationales et les écoles des savoirs fondamentaux permettent la mise en place d’une école à deux vitesses.

L’indépendance des fonctionnaires est-elle compatible avec la mise en place d’une rémunération au mérite ? Nous craignons que ce soit l’obéissance aveugle au supérieur hiérarchique qui soit évaluée plutôt que la qualité du service rendu au public.

Enfin, nous dénonçons les modalités de consultation des représentants élus des personnels que nous sommes. Où est l’attachement affirmé au « dialogue social » ? Où est la « confiance » donnant son titre à un projet de loi ? Le projet de suppression de la quasi-totalité des compétences des commissions paritaires manifeste plutôt une défiance et un mépris de l’administration pour ce que pensent ses personnels.

Nous constatons que malgré des avis négatifs, parfois unanimes dans les instances locales et nationales, malgré des mobilisations multiples dans les établissements scolaires ces derniers mois, aucune remise en cause des projets n’a eu lieu. Le Comité Technique Académique de Besançon ne serait-il qu’un lieu d’information et pas de consultation ?

Aujourd’hui, nous refusons donc de siéger pour vous alerter sur le contenu des réformes envisagées et la façon dont les représentants des personnels que nous sommes sont consultés.