Pour le Sgen-CFDT, mobiliser les collègues et leur demander un effort financier sur un si large éventail revendicatif, avec peu de résultats concrets à espérer n’est pas souhaitable.
Ce n’est pas aux personnels de payer pour les incohérences ministérielles !
Une grève le 26 janvier pour une multitude de raisons…
Des organisations syndicales ont décidé d’appeler à la grève le 26 janvier sur de nombreux mots d’ordre (budget 2021 pour l’école, les réformes qui déstructurent et abîment le fonctionnement de l’École, la fin programmée des REP, le Grenelle de l’éducation,…).
Lassitude, mécontentement, découragement, fatigue, inquiétudes… Le moral des personnels de l’éducation national est en berne. La crise sanitaire que nous traversons, la crise sociale qui impacte notre société ont leur part de responsabilité mais ne peuvent faire oublier celles de notre ministre.
J-M Blanquer aura, par sa gestion du ministère et de la crise, par ses réformes à marche forcée, par sa reprise en main autoritaire du 1er degré, par sa communication toujours à destination de l’opinion… fait naître une véritable défiance chez ses agents.
Cette défiance, le Sgen-CFDT la partage.
… alors que le Sgen-CFDT opte pour d’autres moyens d’actions…
En effet une journée de grève, en particulier pour les plus fragiles d’entre nous, constitue un sacrifice par la perte d’une part de salaire, salaire parfois faible pour certaines catégories. La grève, quand elle ne rassemble que faiblement, constitue un échec et donne un blanc seing à ceux que nous pensions combattre.
La situation épidémique, que nous vivons depuis un an, n’est pas seulement la cause d’un certain nombre de maux mais leur révélateur. A cet effet, le Sgen-CFDT a fait un certain nombre de propositions (au niveau national et académique) dont certaines ont pu être retenues.
Le Sgen-CFDT et le Sgen-CFDT Franche-Comté poursuivent donc leurs actions et porteront haut et fort leurs revendications notamment pour défendre le service public d’éducation et obtenir de meilleurs conditions de travail et une réelle revalorisation :
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En multipliant les interventions auprès du gouvernement et des parlementaires.
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En étant force de propositions dans les instances où il siège (CAP, CTSD, CDEN, CTA, CHSCT) ou lors de ses audiences dans les inspections académiques et au rectorat.
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En étant à vos côtés dans vos établissements pour vous accompagner et faire bouger les choses au plus près du terrain.
Le Sgen-CFDT s’appuie également sur la force de la CFDT qui, en cosignant une tribune de Laurent Berger, Catherine Nave-Bekhti et Bruno Lamour, met tout son poids dans la balance pour que le gouvernement s’engage par une loi pluriannuelle à mieux rémunérer les agents de l’éducation nationale.
Le Sgen-CFDT n’exclut pas le recours à la grève si ses revendications ne sont pas entendues.
Les personnels de l’éducation nationale sont fortement mobilisés pendant cette crise et le seront encore, il est temps de reconnaître leur travail, leur engagement et d’améliorer leurs conditions de travail et leurs rémunérations car « sans cet engagement, le dialogue social est vain et les défections au concours, par démission… continueront d’affaiblir l’École dont notre société et sa jeunesse ont besoin. »
… car il partage les raisons de cette colère…
Sur tous ces sujets, le Sgen-CFDT rejoint le mécontentement des autres organisations syndicales et il s’est, à de nombreuses reprises, exprimé sur ces sujets, soit par des déclarations dans les instances, soit par des communiqués de presse, soit lors de rencontres au ministère. Cependant, le Sgen-CFDT a fait le choix de ne pas appeler à faire grève.
Pour le Sgen-CFDT, mobiliser les collègues et leur demander un effort financier sur un si large éventail revendicatif, avec peu de résultats concrets à espérer n’est pas souhaitable. Ce n’est pas aux personnels de payer pour les incohérences ministérielles.
Par principe, nous ne sommes pas opposés à la grève mais nous sommes également, par principe, convaincus que la grève ne constitue pas l’alpha et l’oméga de toute action syndicale.